Nous avons le plaisir de vous annoncer la soutenance de thèse de Louise Sagot, intitulée :
Sens du monde rural chez les enfants
Penser l’espace local en Normandie-Maine, pour une géographie sociale de l’éducation par l’action
Le jeudi 20 mars 2025 • à 13h
à l’Inspé Caen Normandie, Salle du conseil EE014
186 rue de la Délivrande
14000 Caen
Cette thèse a été réalisée sous la co-direction de Jean-François THÉMINES et de Philippe MADELINE,
au sein du laboratoire Espaces et Sociétés (UMR CNRS 6590), dans le cadre de l’École doctorale 556 Homme, Sociétés, Risques, Territoire de Normandie Université.
La soutenance se déroulera devant un jury composé de :
Sophie BONIN, Maîtresse de conférences, Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles • Examinatrice
Dominique CHEVALIER, Maîtresse de conférences HDR, Université Claude Bernard Lyon 1 • Rapportrice
Pascal DESMICHEL, Professeur des universités, Université de Clermont Auvergne • Rapporteur
Mélanie GAMBINO, Maîtresse de conférences, Université Toulouse-Jean Jaurès • Examinatrice
Philippe MADELINE, Professeur des universités, Université de Caen Normandie • Co-directeur
Pascal NICOLAS-LE STRAT, Professeur des universités, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis • Examinateur
Jean-François THÉMINES, Professeur des universités, Université de Caen Normandie • Directeur
Nicolas VERDIER, Directeur de recherche, École des Hautes Études en Sciences Sociales • Examinateur
Résumé de la thèse
Cette thèse s’inscrit à la croisée de la géographie sociale, de la recherche-action et de l’épistémologie des savoirs géographiques. À partir d’ateliers en classes élémentaires de trois écoles rurales de Normandie-Maine, ce travail expérimente un processus méthodologique itératif et interactionnel visant la production graphique, verbale et para-verbale et l’analyse de savoirs socio-spatiaux d’enfants de 6 à 10 ans vivant en espace peu dense. Elle documente les savoirs géographiques locaux et pose l’hypothèse d’une construction enfantine de l’espace géographique et des rapports sociaux —déjà préhensibles. En interrogeant de façon systémique pourquoi et comment apprendre l’espace géographique avec et par les enfants, je prends appui sur la tension structurelle entre École et Société et envisage l’école non plus comme seul lieu d’apprentissage scolaire, mais comme lieu de production de savoirs pluriels situés. La géographie déplace le regard porté sur les savoirs scolaires pour le centrer sur le potentiel d’une co-production des savoirs géographiques locaux. Parce qu’elle est ancrée dans l’expérience singulière d’un espace commun, la géographie scolaire est un espace-temps de discussions géographiques et démocratiques qui permet à chacun.e de construire sa place dans le monde. Pour ce faire, l’élève doit d’abord redevenir un.e enfant. À cette condition sémantique et didactique, nous pourrions, faute de certitudes en l’avenir, ramener l’enfant à son désir premier d’apprendre, son regard interrogateur sur le monde, l’expérience qu’il.elle en fait dans la diversité et la complexité de l’espace socio-géographique local. L’enfant considéré.e comme être humain, social et sensible singulier, y compris et surtout à l’école, peut devenir un sujet agissant dans et sur le monde, aller à la rencontre d’un savoir habité et faire société.
Mots-clés : enfants – éducation – savoirs géographiques – espace local – rapports sociaux – géographie sociale – école rurale – recherche-action – Normandie-Maine
La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement invité.e.s.
Afin d’organiser au mieux cette journée, merci d’indiquer votre présence via ce lien.